Les 19 et 20 avril 2024 La Courroie de Transmission avec un collectif constitué de Urban Hub Genève, Université de Genève, Le Sismographe, et l’association equi.city, est intervenue dans le cadre du festival Explore à Carouge.
« La performance consiste à inviter quatre collectifs – habitués à décentrer les points de vue, à expérimenter des formats d’enquête créatifs et à brouiller les disciplines – pour explorer les Tours de Carouge et leurs environs contrastés. En une après-midi et une matinée, ils s’immergeront dans le territoire et saisiront ses différents rythmes par le biais de médiums généralement peu usités lors d’un diagnostic urbain traditionnel. Le périmètre comprend, tel un palimpseste, la ville historique, les Tours de Carouge des années soixante et la zone industrielle appelée à se transformer dans le cadre du projet PAV (Praille Acacias Vernets). Ces démarches, mélangeant savoir académique et artistique ainsi que les expériences des usagers, seront restituées sous forme de parcours commentés en suivant, avec le grand public, les diverses installations et performances réalisées durant ces deux jours. Le rendu des collectifs, mêlant l’ordinaire et l’extraordinaire des lieux explorés par des médiums originaux, fera partie d’une réflexion in situ sur la condition habitante des territoires en transition.
En définitive, CITÉ- HES-SO Genève et Urban Hub-Université de Genève, en partenariat avec l’École urbaine de Lyon, souhaitent questionner la production de nos savoirs sur les villes et le monde en transition, en investiguant ses dimensions politiques et pédagogiques et en proposant hors murs de nouvelles formes d’intervention et de communication avec le public »
Avec Sandro Cattacin, Fiorenza Gamba, Nicolas Croquet, Ana Ferrer et Meril Sabo, et les étudiant-es de l’atelier « Identités et Urbanité », le collectif s’est proposé de mener cette démarche exploratoire de diagnostic sensible de manière collaborative sur la thématique « Les exclusions de l’espace ». La démarche permet d’identifier des ressentis dans l’espace investi, et de favoriser un espace d’intercompréhension pour les publics et les professionnel·les.
Un référentiel commun pour une cartographie sensible.
Nous avons proposé une déambulation spontanée et exploratoire. Les membres de ce collectif pluridisciplinaire sont allés au contact des habitant·es mais aussi d’eux-mêmes.
Deux prismes complémentaires pour cette intervention. Un premier qui intègre la production en amont de mots et de notions clés en résonnance à la thématique. Ses mots et notions clés constituent la légende du deuxième, une cartographie sensible du périmètre.
1 – Glossaire sensible – Un référentiel commun pour faciliter l’ajustement mutuel.
Cette proposition correspond à un atelier d’intercompréhension. L’objectif est de provoquer la rencontre en faisant vivre aux participant·es une expérience commune autour de la sémantique et ainsi susciter une envie de poursuivre l’échange et enfin aboutir à un énoncé commun.
L’atelier initial est conçu comme un jeu. A partir de temps ludiques, les participant·es proposent des mots et notions clés autour de la thématique. Puis il·elles donnent leur propre définition/perception d’une sélection de ces mots et notions clé, pour enfin ressortir de l’atelier avec un énoncé commun : une problématique sur laquelle les participant·es pourraient agir collectivement.
Dans le cas présent, nous proposons que les participant·es commencent par donner leur propre perception/définition d’un ou de plusieurs mots ou notions clés proposées par l’équipe et choisies en amont.
2 – Cartographie sensible – Appréhender un cadre commun.
Comme indiqué plus haut, les mots et notions clés constituent la légende d’une carte du quartier. Plusieurs couleurs leurs sont associées. Nous procédons alors à un diagnostic en marchant sur la base des mots et notions clés.
Les participant·es doivent avec nous explorer le parcours, et situer sur la carte les lieux, espaces, flux qui font écho aux mots et notions. En fonction de la prise en compte ou l’absence de prise en compte de cette notion dans les espaces/lieux parcourus, chaque participant·e dispose sur la carte des gommettes aux couleurs des mots et si il·elles les souhaitent, des annotations explicatives.
L’accumulation des points de couleurs sur la carte permet d’établir un premier diagnostic spatialisé des notions autour de la thématique abordée.
Restitution
Les différentes étapes du processus mènent à la création d’une cartographie sensible présentée et commentée, ainsi qu’une mise à disposition ou affichage des définitions/perceptions. Cette cartographie propose ainsi de mettre en perspective des ressentis et regards sur l’espace commun revisité par les émotions de chacun.e des participant·es.
En Savoir plus : https://exploregeneve.ch/programme/les-hautes-ecoles-explorent-lextraordinaire/
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